La participation aux discours public

Enquérez-vous soigneusement des besoins de l’âge où vous vivez et que toutes vos délibérations portent sur ce que cet âge requiert.

— Bahá’u’lláh

À tous les niveaux de la société, les gens parlent de questions importantes pour l’avenir de notre vie collective. Ces questions peuvent comprendre la lutte contre la pauvreté et les inégalités, les relations entre les femmes et les hommes, le rôle de la religion dans la société, la réconciliation entre les peuples, le changement climatique, la diversité et la justice sociale. L’humanité tout entière traverse une période de transition vers une société plus intégrée, dans laquelle nous sommes de plus en plus conscients du fait que la Terre est notre patrie commune et que nous formons une seule famille humaine. Cette transition peut être à la fois passionnante et perturbante, amenant beaucoup de gens à se poser des questions sur l’avenir.

Dans une société qui se voit comme démocratique, il faut accorder une attention vigilante à la manière dont nous discutons en public. Le discours public présente souvent une lecture simplificatrice de ces questions complexes. Il faut plus que jamais rétablir la confiance en la capacité des gens de délibérer sur les problèmes du jour, dans le but de découvrir des points d’unité susceptibles de favoriser le bien commun. Lorsque les gens s’investissent dans leurs communautés et leurs institutions, ils devraient participer librement au discours public, dans le respect des autres et avec l’ouverture d’esprit nécessaire pour changer d’avis.

Les bahá’ís sont encouragés à participer à la vie de la société en tant qu’habitants d’un quartier et membres de leur communauté, et en tant que professionnels dans leur domaine de travail. Ils sont ainsi souvent amenés à participer à des discussions sur les enjeux du moment, tout en évitant les débats partisans. Les bahá’ís souhaitent participer à des conversations afin de faire part d’idées tirées de leurs enseignements et de l’expérience qu’ils ont acquise en les mettant en pratique pour apporter des changements favorables à leurs communautés et à leurs occupations.

À un niveau officiel, le Bureau des affaires publiques de la Communauté bahá’íe du Canada participe au discours public national en tant que membre de la société civile canadienne. Ses représentants appuient activement l’évolution d’un certain nombre de débats nationaux sur des thèmes tels que le rôle de la religion dans la société, l’autonomisation des jeunes, la promotion de la femme, les affaires autochtones, les droits de l’homme, le développement social et durable, la cohésion sociale et la pauvreté.

À quelque niveau que ce soit, la participation des bahá’ís à des échanges de vues vise à contribuer à l’évolution de la réflexion sur la transformation de la société. Le but de ces efforts n’est pas de convaincre les autres d’accepter un point de vue bahá’í sur l’un ou l’autre sujet. Il ne s’agit pas non plus d’une activité de relations publiques, ni d’un exercice purement intellectuel.

Les bahá’ís s’efforcent plutôt d’adopter une démarche d’apprentissage et de s’engager dans une conversation sérieuse. Quel que soit le contexte, ils sont prêts à faire part de ce qu’ils apprennent dans leurs efforts pour appliquer les enseignements de Bahá’u’lláh au progrès de la société et pour apprendre, en collaboration avec des personnes et des groupes qui partagent les mêmes valeurs.

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